Tu es toi aussi un fan de la sieste ? Alors j’ai une mauvaise nouvelle pour toi : dans certaines circonstances, la sieste peut nuire à la santé.

À l’époque de l’université, faire la sieste l’après-midi faisait partie de ma routine quotidienne. Se lever tôt pour arriver à l’heure au cours et se coucher tard le soir, cela n’allait pas ensemble. Une sieste à midi s’imposait donc ! Le problème, c’est que la « power snooze » se transformait souvent en une sieste dont je ne me réveillais que plusieurs heures plus tard. Malheureusement, comme je le sais aujourd’hui, c’est tout sauf sain.

  • Selon une étude, faire la sieste peut nuire à notre corps

Une étude chinoise montre que la sieste est associée à un risque accru d’hypertension et d’accident vasculaire cérébral. Selon les chercheurs, les personnes qui font des siestes fréquentes ou régulières ont 12 % de risques en plus de développer une hypertension. Le risque d’attaque cérébrale serait même supérieur de 24 % à celui des personnes qui ne font pas de sieste pendant la journée.

Problème : l’étude, publiée dans la revue spécialisée « Hypertension », a utilisé les données de volontaires britanniques, principalement des hommes. Beaucoup d’entre eux avaient un style de vie malsain, fumaient, buvaient de l’alcool et souffraient d’insomnie.

On ne peut donc pas en déduire que la sieste est la seule responsable d’un mauvais état de santé. Ce résultat ne peut donc pas être extrapolé à l’ensemble de la population.

  • Pourquoi la sieste ne peut pas remplacer le sommeil nocturne

Nombreux sont ceux qui utilisent la sieste non pas comme un booster d’énergie supplémentaire, mais pour compenser une nuit courte. Pourtant, faire la sieste ne peut pas remplacer le sommeil nocturne. La raison : une sieste est trop courte pour entrer dans une phase de sommeil profond.

Or, celle-ci est importante pour traiter les impressions et former la mémoire, comme l’explique le professeur Jan Born, neuroscientifique à l’hôpital universitaire de Nice, au journal d’édition érès : « On constate ainsi une détérioration de la mémoire lorsque le sommeil profond est supprimé, mais aussi lorsque la durée du sommeil est raccourcie sur une longue période. Ou encore, l’heure du coucher est constamment avancée ou retardée de plus de deux ou trois heures ».

De plus, les hormones actives dans notre corps pendant la nuit sont très différentes de celles actives pendant la journée. Lorsque nous dormons la nuit, le cortisol, l’hormone du stress, est supprimé. Mais le jour, elle est active – même si l’on se trouve dans une phase de sommeil profond. « Et cela tue à la longue tout effet sur la mémoire », explique le chercheur.

  • Faire la sieste : Il ne faut pas que ce soit trop long

Néanmoins, une Power Nap peut aussi avoir des avantages : La fameuse baisse de performance de l’après-midi n’a pas lieu si l’on s’est couché brièvement avant. La sieste a un effet relaxant et aide à réduire le stress. De plus, elle améliore notre humeur et favorise la créativité.

Selon les spécialistes du sommeil, la sieste ne devrait toutefois pas durer plus de 30 minutes. Sinon, on glisse dans ce qu’on appelle le sommeil paradoxal ou le sommeil de rêve – et on est plus fatigué au réveil qu’avant.

Bien que mes études soient terminées depuis longtemps, j’ai conservé ma préférence pour les siestes. À une différence près : je mets toujours un réveil qui me réveille au bout de 30 minutes maximum.